Un projet inutile
Le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), comme plusieurs enseignants-chercheurs (Michaël Zemmour), montrent que le système de retraites par répartition n’est pas en danger. Ce projet ne répond à aucune urgence financière .
Les économies globales générées par la retraite à 64 ans seront moins élevées qu’attendues car la réforme conduira à un transfert de dépenses des caisses de retraite vers l’assurance chômage, la maladie, l’invalidité et les minima sociaux.
Une réforme injuste
Repousser l’âge légal de la retraite à 64 ans serait une mesure injuste car l’espérance de vie est très inégale en fonction du niveau de vie, de la catégorie sociale et des diplômes. Cette réforme serait particulièrement injuste pour les précaires, notamment pour les femmes dont la carrière est hachée.
Des justifications mensongères
Dans le contexte d’austérité budgétaire programmée, ce ne sont pas les quelques économies sur le budget des retraites qui permettront de financer les services publics de la santé, de l’éducation et de la justice, ou de prendre la voie de la transition écologique : les politiques publiques doivent être financées par l’impôt, non par les cotisations sociales.
À l'université aussi
Dans un contexte marqué depuis plusieurs décennies par les restrictions budgétaires, les gels de postes et des conditions de travail dégradées, cette réforme affecterait aussi les personnels, en premier lieu les plus précaires. Mais toutes et tous, quelle que soit leur carrière, complète, courte, longue ou hachée, subiraient l’allongement de la durée de cotisation, le recul de 2 ans de l’âge légal et la baisse du montant de leur pension.
Les étudiantes et étudiants refusent que cette réforme soit faite au nom de leur génération. La jeunesse, encouragée à suivre des études plus longues et accédant donc à l’emploi de plus en plus tard, a conscience du risque d’être enfermée durablement dans la précarité.
D'autres choix sont possibles
Des mesures de progrès social sont à mettre en place pour un meilleur partage des richesses entre salaires et profits : augmenter les salaires mis à mal par l’inflation, instaurer l’égalité du salaire femmes-hommes et revaloriser les salaires des premières et premiers de corvée.