Retour sur le parcours de Maxime Gendron, diplômé des formations Métiers du Livre de l'IUT Bordeaux Montaigne

Maxime Gendron, diplômé des formations Métiers du Livre de l'IUT Bordeaux Montaigne revient sur son parcours et ses projets en cours et à venir, notamment un projet de livre sur l'histoire de la prépublication dans l'univers manga. 

Interview de Maxime Gendron

Quel est votre parcours ?

J'ai commencé par un DUT Techniques de commercialisation à Tours où j'ai également été apprenti libraire en espace culturel. Cette expérience m'a énormément apporté dans ma vie professionnelle, mais j'ai également compris que j'étais plus attiré par l'édition. Après une année sabbatique, j'ai décidé de reprendre mes études "à zéro" avec un DUT Métiers du livre afin d'accéder plus facilement à la licence professionnelle éditeur (ce qui n'était pas possible avec mon DUT Techniques de Commercialisation). Le second DUT s'est très bien passé, j'ai donc poursuivi en licence professionnelle comme prévu où je suis devenu apprenti éditeur aux Moutons électriques. Là encore, l'année s'est particulièrement bien passée. Entre temps, le Master Édition a été créé, j'ai donc convaincu Les Moutons électriques de me garder deux années de plus pour obtenir le Master.

Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir les formations "métiers du livre" de l'IUT Bordeaux Montaigne ?

C'est l'une des formations en métiers du livre sur laquelle j'ai entendu les meilleurs retours et, dans cette optique de "reprendre à zéro", Bordeaux me faisait très envie. La ville en elle-même, le cadre de vie, etc., mais aussi parce qu'elle accueille le plus grand nombre d'éditeurs en France après Paris. Ce choix offrait donc de belles perspectives.

Quels sont les moments et/ou enseignements qui vous ont particulièrement marqué durant ces cinq années de formation à l'IUT ? Qu'est ce que ces formations vous ont apporté ?

Les cours d'édition avec les professionnels du métier m'ont particulièrement marqué pendant le DUT, tout comme mon premier stage en édition, aux éditions Cornélius. Tout cela a confirmé mon choix de m'orienter vers l'édition. Ensuite, l'apprentissage aux Moutons électriques a été un tournant. Il m'a permis de m'épanouir et de m'affirmer professionnellement. Enfin, le master m'a particulièrement marqué pour l'aspect humain. Nous avons eu la chance de très bien de nous entendre entre apprenti éditeur de cette même promo et ça a permis de de mener de beaux projets, notamment lors du projet éditorial L'Apprentie. Ces années à l'IUT m'ont donc permis de me faire ma place petit à petit dans l'édition, de gagner en expérience, de prendre en confiance en moi et de découvrir de nombreuses facettes du métier et de cet univers que je ne soupçonnais pas avant ce cursus.

Sur quels sujets aviez-vous rédigé vos mémoires ?

Mon mémoire de DUT porte sur la création originale de manga en France (ce qui est souvent appelé "manfra" à tort). Pour cela, j'ai constitué une base de données recensant toutes les créations originales de mangas publiés en France pour en tirer une analyse chiffrée et comprendre le phénomène. En licence, le mémoire est davantage technique, je l'ai donc orienté sur la création de beaux-livres dédiés au manga dans une collection des Moutons électriques. Enfin, en master, je l'ai consacré à la prépublication du manga en France et au Japon. C'est principalement à partir de ce mémoire que j'ai écrit mon livre sur le sujet.

Quels sont vos projets en cours et à venir ?

Je me suis récemment lancé en tant qu'éditeur freelance, je réalise donc actuellement mes premières missions en indépendant. Je suis en plein dans le financement d'un livre sur la prépublication du manga. Je souhaite mener ce projet en auto-édition car je le vois comme un défi personnel, une synthèse de tout ce que j’ai appris, entre mon exploration autodidacte de l’histoire du manga et mon travail d’éditeur. En tant que lecteur depuis l'enfance, je me suis souvent demandé pourquoi nous n'avions pas de magazine comme le Shonen Jump en France alors que le pays est le deuxième plus gros consommateur de mangas après le Japon. Pour tenter de comprendre les raisons de cette absence, j’ai parcouru de nombreux ouvrages spécialisés sans vraiment trouver la réponse que j'attendais. J’ai donc analysé ces magazines sous un nouvel angle : en comparant la prépublication du manga au Japon et celle de bande dessinée puis du manga en France. Je collabore régulièrement avec la librairie Krazy Kat lors du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême et de Japan Expo. Enfin, j'écris également un essai sur un manga pour éditeur, mais pour l'instant je ne peux pas en dire plus.