Premier plan/second plan dans un texte : effets de la mise en forme matérielle sur la mémorisation

Les langues proposent des types de textes similaires chaque langue dispose de procédés spécifiques pour réaliser les structures textuelles. La présente étude s'attachera principalement à distinguer des éléments marqueurs de séquences textuelles de second plan et ceci dans les textes autres que les récits. Pour Weinrich (H. Weinrich, 1973) le premier-plan est ce qui motive l'existence du texte (ce pourquoi une histoire est racontée par exemple). L'arrière-plan c'est ce qui à lui seul n'éveillerait pas l'intérêt, mais qui aide l'auditeur à s'orienter dans le texte et lui en rend la lecture plus aisée. On peut difficilement amputer un texte d'un élément de premier plan. Les caricatures sont toujours dessinées sans arrière plan. Dans un résumé aussi on laisse l'arrière plan de côté. Dans le domaine qui nous intéresse, à savoir la lecture de consultation, l'attention du lecteur est aiguillée tantôt vers le texte, tantôt vers les notes et incises qui ont parfois une importance capitale. Nous avons étudié les techniques permettant à un auteur de canaliser la lecture d'un individu quand la production du texte n'est pas soumise à un cadre rigide (comme la chronologie dans un récit par exemple). La recherche se cantonne aux textes descriptifs, explicatifs ou argumentatifs, à savoir plutôt des textes à consultation partielle et non linéaire. On ne lit pas toutes les pages d'une encyclopédie qui précèdent celle qui contient le mot qui nous intéresse. Le passage que recherche le lecteur peut très bien être en marge du contenu principal du texte. Nous nous attacherons dans un premier temps à définir le cadre de la lecture de consultation.

Stéphane Caro Dambreville. Premier plan/second plan dans un texte : effets de la mise en forme matérielle sur la mémorisation. Les cahiers des sciences de l'information et de la communication Rhône-Alpes, 1992, 2, pp.75-81. ⟨hal-00453632⟩ - lien externe